En apprendre davantage sur le Syndrome de Tietze

Le syndrome - Les crises hyperalgiques

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Les crises hyperalgiques ponctuent régulièrement la vie des malades. Il s'agit de moments de souffrance intense qui se déclarent brusquement et violemment parfois d'une minute à l'autre.  

Véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des malades atteints du syndrome de Tietze, les crises hyperalgiques interviennent dans le quotidien déjà douloureux des patients. 

Il s'agit de crises instantanées, douloureuses à  l'extrême, les patients se retrouvent en l'espace de quelques minutes à peine, saisis de douleurs très vives, d'une sensation de broiement des côtes et du sternum sous forme d'étau. Les symptômes sont si violents que les patients hurlent parfois de douleurs, perdent connaissance à répétition pendant quelques secondes, les douleurs étant insupportables.

La prise en charge de ces douleurs passe en premier lieu par l'immobilité du patient, il est nécessaire qu'il évite tout mouvement qui viendrait instantanément augmenter les douleurs.
Après quoi il faut appeler le 15 (Samu) ne serait-ce que pour un avis médical, mentionner l'adresse où se trouve la personne en crise, son âge, le diagnostic de syndrome de Tietze, depuis quand a débuté la crise, comment elle se manifeste, quel traitement a été pris ainsi que le traitement de fond habituel. 

Ensuite, il est possible que certaines crises moins puissantes soient calmées par le traitement antalgique de fond pris en supplément au moment de la crise sur indication du médecin régulateur du Samu

Cependant certains épisodes, particulièrement violents, ne passent pas avec les antidouleurs habituels, une prise en charge hospitalière est alors nécessaire. Lorsque ces crises sont traitées rapidement, celles-ci dureront au maximum entre 4 et 6 heures. Une mauvaise prise en charge laissera la crise s'installer et elle durera alors beaucoup plus longtemps, un fond douloureux augmenté pouvant s'étendre sur plusieurs jours.  
La prise en charge en urgence passera par de forts opiacés comme la morphine ou même des anesthésiants comme la Kétamine.
Il convient à l'arrivée aux urgences de préciser aux médecins que même si le patient, à cause de la douleur, paraît agité ou délirant, il n'est pas indiqué d'utiliser des décontractants tels que les benzodiazépines, qui ne calmeront pas la crise et risqueront de graves effets secondaires sur la respiration par exemple. De plus, le patient se connaît, et généralement, l'expérience fait de lui un quasi-expert de sa maladie et des traitements efficaces. 

Ces crises, une fois "cassées", ne laissent que peu de traces dans les jours suivants, si ce n'est une très grande fatigue et parfois une très légère augmentation du fond douloureux. 

Vous l'aurez compris, ces crises particulièrement désagréables sont imprévisibles, il convient de gérer le quotidien avec elles et de se préparer à leur arrivée, en ayant toujours ses papiers, ordonnances, protocole de soins etc. sur soi. 

 

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